Fausses couches : les idées reçues à ne pas suivre
Si vous écoutez tous les médias et les journaux, toutes les femmes ont été touchées par le phénomène des fausses couches. Face à la popularité de cette thématique, différentes idées reçues sont nées. Entre rumeurs et expériences personnelles, il peut être difficile pour les couples souhaitant devenir parents de démêler le vrai du faux.
Dans le but de vivre une grossesse en toute sérénité, il est important de connaitre la réalité.
Toutes les idées reçues à ne pas écouter concernant les fausses couches
Avant de se pencher sur les idées reçues et les choses qui se disent autour de la fausse couche, il faut comprendre le sens de ce mot.
Ce phénomène est également connu sous le nom d’avortement spontané ou naturel.
D’après l’Organisation Mondiale de la Santé (l’OMS), la fausse couche correspond à une interruption de la grossesse avant la 20ème semaine. Ils ajoutent un critère de poids. Selon leurs propos, afin de considérer qu’une femme a été victime d’une fausse couche, le foetus doit peser moins de 500 grammes.
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Les fausses couches sont héréditaires
Beaucoup de personnes et de médias affirment que les fausses couches sont héréditaires. Or, ce n’est pas le cas. Si votre mère ou votre grand-mère a été victime d’une fausse couche, cela ne veut pas dire que vous en serez victime également. Le corps de chaque femme est différent. Ce n’est absolument pas lié à la génétique.
L’obligation d’attendre 2-3 mois avant de tenter de retomber enceinte
De l’encre a coulé afin de parler sur cette thématique de fausses couches. De nombreux articles affirment et expliquent que les couples victimes d’une fausse couche doivent attendre 2-3 mois pour retenter de tomber enceinte.
Cette affirmation n’est qu’une idée reçue. Si vous souhaitez être parents, oubliez cette idée.
En effet, selon le Dr Patrick Cerf, gynécologue obstétricien, les fausses couches sont généralement des cas isolés. Les couples n’ont pas besoin de laisser passer du temps pour réessayer d’avoir un enfant. L’important est d’être suivi et accompagné afin de contrôler qu’il n’y ait pas d’infection.
À partir du moment où le couple se sent prêt, ils n’ont aucune obligation médicale à attendre.
L’âge de la femme enceinte a une influence
L’âge a une influence sur la fertilité des femmes. L’horloge biologique est un facteur de stress pour les couples souhaitant fonder une famille. Concernant les fausses couches, il est vrai que le risque augmente après 35 ans.
L’âge n’est bien entendu pas l’unique facteur. Les fumeuses, les personnes souffrant d’hypertension ou de diabètes ont plus de probabilité d’être victimes de fausses couches. Néanmoins, l’âge est un facteur important à prendre en compte.
Voir aussi : temps pour tomber enceinte, quelle est la durée moyenne ?
Les fausses couches sont rares
Les victimes de fausses couches ne doivent pas se sentir coupables. En effet, ce phénomène ne touche pas toutes les femmes mais ce ne sont pas des cas isolés. Les femmes victimes de fausses couches ne sont pas les seules confrontées à cette situation.
Dans un article publié par l’Organisation Mondiale de la Santé, ils expliquent que les fausses couches ne sont pas rares. March of Dimes, une entité spécialisée dans les études de la santé de la mère et de l’enfant affirme que 10-15 % des fausses couches arrivent chez des femmes qui savaient qu’elles étaient enceintes.
De plus, dans le livre de Garel et Legrand « l’attente et la perte du bébé à naitre », il est dit que 200 000 femmes chaque année en France sont touchées par les fausses couches.
Remettre la faute sur la mère
La femme n’est pas fautive d’une fausse couche. Pour le bien-être et la stabilité du couple, il est essentiel de ne pas remettre la faute sur la mère.
D’après les chiffres et les études effectuées par Live Science, 60% des fausses couches sont causés par des malformations chromosomiques « la trisomie 18 et la trisomie 13 sont souvent mortelles pour le foetus ».
Cette cause n’est en aucun cas liée aux choix de vie de la femme enceinte.
Aucune chance de tomber enceinte après une fausse couche
Être victime d’une fausse couche n’impacte pas les chances d’un couple d’avoir un enfant. Au contraire, selon la Dr Ruth Lathi, professeur d’obstétrique et de gynécologie à l’université de médecine de Stanford, les femmes ayant été victimes de fausses couches ont 70% de chances d’avoir un enfant.